Médecin-urgentiste et officier supérieur des marins-pompiers de Marseille, Vincent Laforge est également historien. Chercheur affilié, notamment au laboratoire ADES (Anthropologie bio-culturelle, Droit, Ethique et Santé) de l’Université Aix-Marseille, il publie les résultats d’une thèse conduite à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence sous la direction des professeurs Jean-Charles Jauffret et Walter Bruyère-Ostells. La Chair et le Plomb a pour ambition d’étudier, depuis le Moyen-Age jusqu’à nos jours, « l’évolution des traumatismes par projectiles d’armes à feu » causés par les munitions d’armes légères d’un calibre inférieur à 20 millimètres[1]. Construit selon un plan chronologique, l’ouvrage, centré sur les armes réglementaires des armées françaises, se propose d’analyser les effets vulnérants des projectiles utilisés au cours de l’histoire en mettant en évidence « l’interaction qui existe entre l’arme, la tactique et la blessure »[2]. S’appuyant sur une bibliographie impressionnante qui mêle travaux d’historiens, thèses de médecins, rapports d’autopsie, expertises balistiques et témoignages de vétérans, le livre de Vincent Laforge présente également les résultats d’expériences de tir d’armes anciennes et récentes réalisées à l’Ecole royale militaire de Bruxelles. Servi par une importante iconographie, qui montre de façon explicite les traumatismes corporels infligés par les différents types d’armes, l’ouvrage propose une approche originale de l’impact des transformations de l’armement sur la guerre et sur le corps des soldats.
Au cours du XIXe siècle, les armes de l’infanterie connaissent en effet une « mutation totale »[3] qui concerne tant le mécanisme de tir que la poudre, le calibre ou le type de projectile. Ces transformations provoquent des vifs débats, tant au sein du monde médical que de l’opinion publique, d’aucuns craignant que la réduction du calibre des balles n’amoindrisse l’efficacité des armes. A rebours des conceptions des praticiens dogmatiques, Vincent Laforge rappelle pourtant le caractère « unique et non reproductible »[4] des traumatismes balistiques et explique l’apparent paradoxe qui oppose réduction du calibre et maintien, voire amplification, de l’effet vulnérant des projectiles tirés.
Comme l’explique Vincent Laforge, « les performances balistiques du fusil de munition évoluèrent fort peu de 1650 à 1857 »[5]. Fondé sur le principe de la sublimation de la poudre de l’état solide à l’état gazeux, qui entraîne une hausse du volume permettant de propulser le projectile hors du canon[6], l’arme à feu individuelle connaît un développement relativement lent. Si la première utilisation attestée de l’emploi d’un canon de siège aurait eu lieu à Sijilmassa (Maroc) en 1274[7], il faut attendre 1326 pour trouver la première représentation d’une arme à feu portative dans un manuel rédigé par le précepteur du futur Edouard III d’Angleterre[8]. C’est en effet au XIVe siècle qu’apparaissent le trait à poudre et le canon à main, précurseurs de la couleuvrine, dotée d’une crosse en bois et de l’arquebuse, qui dispose d’un croc prévenant le recul de l’arme. On tire alors une balle de 92 grammes toutes les huit minutes et à une distance d’environ 12 pas[9]. A partir du XVIe siècle, le mousquet, arme à longue mèche, a une cadence d’un coup toutes les deux minutes et porte jusqu’à 230 mètres. Du XVIe au XVIIIème siècle, le remplacement de la mèche par le silex et l’invention de la baïonnette à douille conduisent à l’apparition du fusil et à la disparition des piquiers qui flanquaient jusque-là les mousquetaires. Un fusil d’infanterie modèle 1777 tire des munitions de 27 grammes environ à la cadence de deux coups à la minute[10]. Les balles, d’un diamètre inférieur à celui du canon, sont déviées durant leur trajectoire dans le canon et sont peu précises. Comme le rappelle Vincent Laforge, le coup ne part pas dans 12 à 25% des cas, voire 30% en cas de pluie[11]. En outre, le silex doit être changé et le canon nettoyé tous les quarante à cinquante coups[12]. Ces imperfections n’empêchent pas les batailles d’être meurtrières : le célèbre échange courtois qui précède l’affrontement franco-anglais de Fontenoy (1745) est d’ailleurs surtout motivé par la volonté d’enfoncer la ligne ennemie pendant que les soldats adverses rechargeront leurs armes après la première salve[13]. Le tir anglais est déclenché à 50 pas, soit une trentaine de mètres, et entraine 15 à 16,5% de pertes selon les récits des contemporains[14]. Pourtant, comme le souligne Vincent Laforge, « le fantassin de 1835 disposait d’une arme qui n’eut pas dépaysé les mousquetaires du Roi-Soleil »[15]. Il faut en effet attendre le XIXe siècle pour que se produisent des transformations majeures dans la conception et la production des armes à feu individuelles : abandon du silex remplacé par la capsule au fulminate de mercure qui explose par choc, adoption de la rayure du canon qui absorbe les résidus de poudre et limite la fréquence des nettoyages, chargement par la culasse, développement d’armes à répétition utilisant des « lames-chargeurs » à plusieurs coups…. En 1867, le fusil Chassepot modèle 1866 tire 7 à 10 coups par minute et son projectile de 25g[16] à une portée de 1200 mètres. L’augmentation de la cadence de tir et de la portée des fusils s’accompagne de la mise au point d’armes automatiques[17]. La mitrailleuse conçue par Sir Hiram Maxim (1840-1916) utilise ainsi la poudre sans fumée élaborée par le polytechnicien Paul Vieille en 1884 et exploite la force du recul par un ressort récupérateur pour tirer plus de 500 coups par minute. Les projectiles connaissent également des modifications de forme et de structure : aux projectiles sphériques succèdent des balles cylindro-coniques (1837) puis cylindro-ogivale (1866-1886), puis « pointues », « biogivales » ou tronconiques… En 1878, le lieutenant-colonel suisse Rubin invente la « balle chemisée » : le plomb est recouvert d’une fine couche de métal plus résistant qui empêche sa fragmentation dans le canon lorsque les vitesses initiales dépassent 450 mètres par seconde[18]. La cartouche en papier, apparue en 1738 pour contenir la balle, la poudre d’amorçage et la poudre propulsive, est remplacée à la fin du XIXe siècle par la cartouche métallique en cuivre à percussion centrale. Toutes ces transformations techniques s’accompagnent d’une tendance à la réduction du calibre des balles qui passe de 17,23mm pour un mousquet du XVe siècle[19] à 11,55 mm pour la Chassepot de 1866, à 8mm pour le fusil Lebel modèle 1886 et à 5,56mm pour les munitions des armes individuelles des soldats des Etats-membres de l’OTAN à partir de 1970[20]. Vincent Laforge explique cette diminution du calibre par la nécessité de mieux couvrir la zone battue par le feu : « pour augmenter la tension de trajectoire, il fallait augmenter la vitesse ; pour augmenter la vitesse, sans casser la clavicule des tireurs, il fallait réduire le calibre»[21].
Dans des développements novateurs et souvent savoureux, Vincent Laforge montre cependant, qu’à toutes les époques, des controverses n’ont cessé d’interroger l’effet des transformations techniques des armes à feu sur leur capacité à tuer. Lorsque la mortalité était jugée trop importante après une bataille, l’adversaire était accusé d’avoir utilisé des « balles malhonnêtes »[22]. On croyait que « les balles tuaient par le feu, le fer et le poison »[23] : la présence de poison était attestée par la mort survenant quelques jours après le traumatisme initial ; la chaleur produite par la combustion de la poudre était censée donner à la balle une chaleur qui la stérilisait ou qui brulait les chairs; l’agitation de l’air poussé par la balle pouvait provoquer des blessures sans impact direct (théorie du « vent du boulet »[24]) ; la vitesse initiale pouvait expliquer la gravité des plaies par armes à feu[25]…A ces croyances répondaient des traitements plus ou moins appropriés, dont l’application sur les plaies d’une « huile des petits chiens » préconisée, par exemple, par Ambroise Paré (1510-1590)[26]…Ce dernier appartient pourtant à la catégorie des médecins « pragmatiques » étudiés par Vincent Laforge : pour ces praticiens, le traitement doit être adapté aux caractéristiques cliniques de la blessure, qu’elle qu’en soit la cause. Ambroise Paré montra en l’occurrence l’inanité de la cautérisation au fer rouge et démonta la théorie de la chaleur des balles, qui n’aurait pu que faire fondre le plomb. A l’inverse, les praticiens « dogmatiques » considéraient que le traitement devait être adapté au mécanisme l’ayant produit. Vincent Laforge réserve un sort particulier à l’un d’entre eux, Edmond Delorme (1847-1929), dont les conseils d’abstention thérapeutique en cas de plaie abdominale et de pansement élémentaire largement diffusés en août 1914 ont pu contribuer à la forte mortalité secondaire des premiers mois de la Grande guerre[27]. Parmi les différents mythes étudiés par Vincent Laforge, celui de la moindre efficacité des balles de petit calibre est sans doute le plus surprenant : à la fin du XIXe siècle, la diminution du calibre des balles, simple adaptation technique, suscite en effet de vives controverses, tant au sein des spécialistes militaires et médicaux qu’au sein des opinions publiques. La controverse est si intense qu’elle suscite un trait d’esprit d’Alphonse Allais (1854-1905) qui évoque un certain lieutenant Elie Coïdal qui aurait inventé… une balle de 1mm[28]. Les guerres de conquête coloniale, qui constituent, avant 1914, un champ d’expérimentation privilégié pour les nouvelles armes, alimentent les fantasmes : entre 1896 et 1899, officiers et médecins s’inquiètent de l’inefficacité supposée des balles de 8mm du fusil Lebel contre les Amazones de Behanzin, le roi du Dahomey[29]. Comment faire confiance à un fusil qui ne pourrait venir à bout de la peau de combattantes indigènes ? Un « intense foisonnement expérimental »[30] se développe entre 1886 et 1898 pour mesurer l’effet vulnérant des balles de petit calibre : en avril 1898, au 27e Congrès des chirurgiens allemands, le Generaloberarzt Professor Paul von Bruns, de la clinique de Tübingen, annonce l’avènement d’une ère où les balles blesseront désormais sans tuer[31]. Vincent Laforge explique ainsi que « le fusil qui ne tuait pas tout à coup, comme aucune arme ne peut le faire au demeurant, devint le fusil qui ne tuait pas »[32]. Non sans arrière-pensées nationalistes, le professeur von Bruns milite donc pour l’interdiction des balles « inhumaines », développées notamment par les Britanniques. Restées célèbres sous le nom de balles dum-dum, du nom de l’arsenal indien où elles sont mises au point par le captain Nelville Bertie-Clay[33], ces projectiles sont censés tuer plus sûrement, le plomb mis à nu à l’extrémité de la chemise se déformant à l’impact. En 1899, la Convention de la Haye proscrit finalement l’emploi, uniquement entre les pays signataires, de balles qui s’épanouissent ou qui s’aplatissent « facilement » dans le corps humain.
Un à un, Vincent Laforge détruit tous les mythes entourant les effets vulnérants des armes individuelles en s’appuyant à la fois sur des exemples historiques et sur des démonstrations expérimentales. Il met tout d’abord en évidence la stabilité du pouvoir de destruction des projectiles : « on meurt aussi facilement d’une balle de fusil modèle 1728 tirée à 30 mètres que d’une ogive de 8,58mm tirée à 2475 m »[34]. Et de rappeler que, même en fin de course, alors qu’elles avaient perdu tout pouvoir de pénétration, les « balles mortes » en plomb du XVIIe-XVIIIe siècle pouvaient néanmoins provoquer fractures, lésions des vaisseaux et hématomes profonds[35]. Certes, la forme et la structure des balles ont un effet sur les dommages qu’elles peuvent infliger : les balles sphériques en plomb nu ont ainsi tendance à suivre les structures anatomiques et à adopter une trajectoire non rectiligne dans le corps. Inversement, les balles cylindro-coniques lourdes ont une trajectoire plus rectiligne. Toutefois, celles-ci, comme les projectiles de petit calibre, ont tendance à basculer à l’intérieur du corps et à provoquer des lésions plus étendues et plus délabrantes que celles correspondant au calibre[36]. Alors même que se déroulait la controverse sur les « balles humanitaires » du Lebel, Vincent Laforge souligne d’ailleurs qu’elles s’étaient révélées très efficaces à Fourmies le 1er mai 1891, blessant à 60 mètres de distance 34 personnes et en tuant 9 autres[37]. A la fin des années 1890, Anasthase Demosthen, chirurgien en chef de l’armée roumaine, montra, après une série de tirs sur des cadavres, les effets vulnérants considérables d’un fusil Mannlicher de 6,5mm[38]. Et ce sont des balles de petit calibre qui tuèrent le roi Alexandre 1er de Yougoslavie en 1934 (7,63 mm)[39] ou le président Kennedy en 1963 (6,5mm)[40]. Quant aux balles de 5,56mm en service dans les armées de l’OTAN, elles ont tendance à se fragmenter dans le corps[41]…Au passage, Vincent Laforge en profite pour balayer la distinction armes de guerre/armes civiles, ces dernières étant moins soumises à des réglementations internationales[42]. Il démonte également le mythe de la « puissance d’arrêt », de l’arme capable de tuer immédiatement l’ennemi : « la puissance d’arrêt n’existe pas, surtout en condition de combat, sauf en cas de section de la moëlle épinière »[43]. Et de rappeler que les variations anatomiques interindividuelles, les différences de distance, d’incidence de tir, voire d’habillement, font qu’un impact ne peut jamais être parfaitement semblable à un autre : « autant de blessures, autant de cas d’espèce »[44]. En définitive, « plutôt que le type de balle reçue, c’est l’organe touché qui fait la gravité d’une blessure » [45]. A ce titre, Vincent Laforge met bien en évidence l’impact des évolutions techniques et tactiques sur la localisation des blessures : l’augmentation de la portée des armes a permis de développer le « tir à tuer » de précision visant la tête[46]. Mais, simultanément, la plupart des armes contemporaines de combat individuel ont été conçues pour tirer des tirs en rafale, à une vitesse élevée au détriment de la portée et de la précision[47], ce qui conduit à multiplier les plaies au cou, à la face, et à l’aine, surfaces corporelles peu protégées par les casques et gilets pare-balles.
La lecture de l’ouvrage de Vincent Laforge laisse une impression paradoxale : l’écriture est alerte et l’auteur parsème son texte de saillies piquantes (Edmond Delorme ou « la chirurgie de guerre pour les nuls ») et de titres évocateurs (« les années de plomb » ; « de la poudre et des balles » ; « les derniers feux du vent du boulet »…). Par ailleurs, l’érudition de l’auteur impressionne et le lecteur intéressé par l’histoire des armes à feu individuelles fera son miel des multiples spécifications techniques qui figurent dans l’ouvrage[48]. Certains exemples particulièrement approfondis, comme celui de l’assassinat du roi Alexandre 1er de Yougoslavie le 9 octobre 1934, ont d’ailleurs fait l’objet d’articles universitaires. Mais l’ouvrage a les défauts de ses qualités : certaines digressions nuisent à la cohérence de l’ensemble. Ainsi, alors que Vincent Laforge annonce qu’il va centrer son travail sur les armes réglementaires françaises, il multiplie les incises, probablement nécessaires, relatives à des armes étrangères, du fusil Kropatschek modèle 1884/1885 au célèbre AK-47 de Mikhaïl Kalachnikov. De même, le déroulement de certains conflits est parfois très détaillé, à l’exemple de la guerre russo-japonaise de 1904-1905[49] ou des guerres balkaniques de 1912-1913[50], alors que d’autres guerres sont juste citées. L’auteur écarte d’emblée la guerre de Sécession américaine et la guerre des Boers, au motif qu’elles relèveraient de « l’historiographie anglo-saxonne » ou que leurs leçons furent considérées par « la majorité des penseurs français comme inapplicables à une future guerre européenne »[51]. Cette deuxième réserve s’entend mais vaut également pour le conflit russo-japonais, pourtant largement étudié dans le livre[52]. Plus généralement, l’auteur ne parvient qu’imparfaitement à remplir tous les objectifs très ambitieux qu’il s’est fixé pour chaque partie[53] : si la description des évolutions techniques est très poussée, l’examen des adaptations tactiques semble s’étioler au fur et à mesure de l’ouvrage. La bataille de Fontenoy est précisément décrite mais les combats de la Seconde guerre mondiale sont écartés, les armes légères n’y ayant joué selon l’auteur, qu’un « rôle souvent accessoire »[54]. Cette justification aurait pu être davantage étayée. Dans la même veine, certains choix qui ne sont pas toujours suffisamment expliqués au lecteur peuvent apparaître comme étant davantage dictés par les centres d’intérêt de l’auteur que par les nécessités de la démonstration historique. L’étude des effets vulnérants des projectiles s’appuie par ailleurs sur des citations parfois très longues de rapports d’expertise. Vincent Laforge considère que l’exposé d’un grand nombre de cas est indispensable à la scientificité de son travail[55]. Mais, pour le non-spécialiste, une sélection plus resserrée de ces références n’eut pas nui à la qualité de ses explications, au demeurant très convaincantes. C’est finalement sur la prise en charge thérapeutique que l’ouvrage se révèle le moins développé. Certes, les principales étapes de la création d’une chirurgie de guerre sont rappelées. Mais, il aurait pu être utile, par exemple, d’accompagner l’exposé critique des théories erronées d’Edmond Delorme d’une description du système d’évacuation des blessés organisé dans les armées françaises entre 1914 et 1918[56]. Considérant que le concept de « violence de guerre » est un terme ressassé qui lui paraît « relever du truisme »[57], Vincent Laforge semble réticent à s’appuyer sur les travaux d’autres historiens. Certes, John Keegan, André Corvisier, François Cochet, Stéphane Audoin-Rouzeau ou Michel Goya sont cités. Mais on regrette parfois que leurs analyses, et celles d’autres historiens militaires[58], ne soient pas davantage discutées ou ne viennent pas plus soutenir l’argumentation. Ces quelques remarques, qui concernent plus la forme que le fond, n’enlèvent rien au travail considérable conduit par Vincent Laforge. Son ouvrage reste essentiel pour mettre à bas certaines idées reçues sur les armes à feu. Ensuite, il fournit une intéressante contribution à la compréhension de « l’empire des croyances »[59] et aux capacités de résistance des théories soutenues par des sommités scientifiques aux preuves expérimentales qui les contredisent. Enfin, il montre effectivement, loin des théories aseptisées ou des images ludiques véhiculées par le cinéma ou les jeux vidéos, l’extrême vulnérabilité du corps humain aux balles.
Olivier Gomez, Professeur d’histoire-géographie en lycée (Seine-Saint-Denis).Doctorant en sociologie à l’Université de Lille – CLERSE
[1] Laforge Vincent, La Chair et le Plomb, Paris L’Harmattan, 2019, p.17
[2] Laforge Vincent, op.cit., p.21
[3] Laforge Vincent, op.cit., p.19
[4] Laforge Vincent, op.cit., p.25
[5] Laforge Vincent, op.cit., p.48
[6] Laforge Vincent, op.cit., p.43
[7] Laforge Vincent, op.cit., p.31
[8] Laforge Vincent, op.cit., p.26
[9] Laforge Vincent, op.cit., p.33
[10] Laforge Vincent, fusil modèle 1777, corrigé an IX, op.cit., p.162
[11] Laforge Vincent, op.cit., p.52
[12] Laforge Vincent, op.cit., p.42
[13] Laforge Vincent, op.cit., p53
[14] Laforge Vincent, op.cit. p.54
[15] Laforge Vincent, op.cit., p.308
[16] Laforge Vincent, op.cit., p.248
[17] Vincent Laforge rappelle ainsi que, le 28 juillet 1835, c’est la machine de Fieschi, composée de 25 canons de fusils montés sur un châssis, qui tua 18 personnes sur le passage de Louis-Philippe…dont le tireur, op.cit., p73-74
[18] Laforge Vincent, op.cit., p328
[19] Laforge Vincent, op.cit. p.34
[20] Vincent Laforge rappelle qu’il existe des calibres supérieurs, pour les munitions de 11,43mm des Colt 1911-A1 ou de la mitrailleuse Thompson 1918 ou pour les munitions de 12,7mm qui alimentent les mitrailleuses des armées actuelles ou les fusils de précision – op.cit, p.612 et 652
[21] Laforge Vincent, op.cit., p.321
[22] Laforge Vincent, op.cit. p.55
[23] Laforge Vincent, op.cit., p.145
[24] Laforge Vincent, op.cit., p.154
[25] Laforge Vincent, op.cit., p.675
[26] Laforge Vincent, op.cit., p.79-83
[27] Laforge Vincent, op.cit., p.529-533
[28] Laforge Vincent, op.cit., p.379
[29] Laforge Vincent, op.cit. p.356
[30] Laforge Vincent, op.cit., p 449
[31] Laforge Vincent, op.cit., p.407
[32] Laforge Vincent, op.cit., p.363
[33] Laforge Vincent, op.cit., p.330
[34] Laforge Vincent, op.cit., p.22 – Les 2475 m constituent un record de distance de 2009 établi par le caporal Craig Harrisson qui abattit deux servants de mitrailleuse afghans avec une carabine L115A3 Long Range Rifle chambrée en .338 Lapua Magnum
[35] Laforge Vincent, op.cit., p.101
[36] Laforge Vincent, op.cit., p.204 – Et d’ajouter que la gravité des effets induits par les munitions actuelles « repose sur leur éventuelle fragmentation et, de manière presque constante sur leur bascule dans les tissus après un trajet rectiligne plus ou moins long », op.cit.710
[37] Laforge Vincent, op.cit., p.336
[38] Laforge Vincent, op.cit., p.438
[39] Laforge Vincent, op.cit. p.506
[40] Laforge Vincent, op.cit., p.457
[41] Laforge Vincent, op.cit., p.628
[42] Laforge Vincent, op.cit. p.643
[43] Laforge Vincent, op.cit., p.450
[44] Laforge Vincent, op.cit., p.401-402
[45] Laforge Vincent, op.cit., p.192
[46] Laforge Vincent, op.cit., p.204
[47] Laforge Vincent, op.cit., p.703
[48] Laforge Vincent, op.cit., p.175-177 : à titre d’exemple, l’ouvrage détaille les différents types de balles chambrées dans les armes réglementaires françaises entre 1837 et 1866
[49] Laforge Vincent, op.cit., p.371-378
[50] Laforge Vincent, op.cit., p.483
[51] Laforge Vincent, op.cit., p.17
[52] Sur les controverses suscitées par le conflit russo-japonais au sein de l’état-major français, on peut se reporter utilement à l’ouvrage de Michel Goya, L’Invention de la guerre moderne : Du pantalon rouge au char d’assaut, 1871-1918 ; Paris, Tallandier, « Texto » [2004], 2014, p.94-98
[53] Laforge Vincent, op.cit., p.23 : chacun des six chapitres doit comprendre six parties (rappel technique, étude des projectiles, rappel des tactiques employées, littérature chirurgicale, expérimentations, études empiriques)
[54] Laforge Vincent, op.cit., p.24
[55] Laforge Vincent, op.cit., p.715
[56] Voir, par exemple, sur ce point la contribution d’Antoine Prost, dans Offenstadt Nicolas (dir.), Le chemin des Dames, « le désastre sanitaire du chemin des Dames », [2004], Paris, Perrin, « Tempus », p.207-229
[57] Laforge Vincent, op.cit., p.722
[58] Pour la période moderne, on pense par exemple à l’ouvrage d’Hervé Drévillon et à ses développement sur la militarisation de la médecine et la médicalisation du champ de bataille à l’époque des guerres napoléoniennes, L’individu et la guerre – du chevalier Bayard au soldat inconnu, Belin, 2013, p.220
[59] Bronner Gérald, L’empire des croyances, PUF, 2003, 281 p.