Théoriser le groupe Etat Islamique

Théoriser l’inexplicable, appliquer des cadres explicatifs à un phénomène extrême, voilà le défi que cherche à relever Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou dans son dernier ouvrage : A Theory of ISIS. Political Violence and the Transformation of the Global Order, sorti en 2018. Dernier opus d’un triptyque dédié aux transformations de la violence politique depuis septembre 2001, cet ouvrage, par son ambition et son exhaustivité, sera utile à tout chercheur travaillant sur le groupe Etat islamique.

9780745399119

Théoriser l’EI : un exercice ambitieux fondé sur un constat sévère.

Un constat inquiétant fonde cet ouvrage : celui d’une absence relative de cadres explicatifs permettant d’appréhender le phénomène Etat islamique (EI) dans sa globalité. Trop souvent, selon l’auteur, l’émergence et les actions du groupe Etat islamique ne sont réduites qu’à l’un de ses aspects, à l’une de ses dimensions (actions militaires, extrême violence, propagande, parcours sociologiques de radicalisation, financement du terrorisme etc.). Pour autant, selon Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou, la littérature sur le groupe Etat islamique peine encore à considérer la ‘big picture’, la vue d’ensemble d’un phénomène de violence politique qui se joue internationalement, mais aussi et surtout, localement et régionalement. Le phénomène Etat islamique est premièrement un phénomène politique, et doit être saisi avant tout comme tel. Ainsi, Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou l’affirme : « la focalisation sur la violence extrême du groupe et sur son discours aliénant a rendu impossible l’examen plus approfondi des conditions politiques et sociales ayant permis son émergence[1] ».

Pour l’auteur, quatre tendances dominent donc les discours sur l’Etat islamique : des comptes-rendus journalistiques impatients, des expertises sécuritaires unidimensionnelles, des exégèses islamiques hors-sol et des analyses de think-tank fondées sur le court-terme. Pour Mohamedou ainsi, réduire le groupe Etat islamique à sa seule dimension violente constitue une erreur, et il devient nécessaire d’intégrer des contextes plus larges : racisme mais aussi « colonialisme, post-colonialisme, interventionnisme, autoritarianisme, rebelion, conflits armés[2] ».

Ce constat initial dressé par l’auteur, nous pouvons le juger sévère néanmoins. En effet, des sommes ont déjà cherché à livrer une vision globale d’un phénomène terroriste. On pourra penser à Bruce Hoffmann et son Inside Terrorism[3], notamment. Dans une perspective certes violente mais mettant l’accent sur les dynamiques politiques se jouant localement et régionalement, Michael Weiss et Hassan Hassan ont livré de nombreux éléments éclairants sur l’émergence et le fonctionnement du groupe Etat islamique[4]. Plus récemment par ailleurs, les travaux de Thomas Hegghammer ont cherché à s’écarter de la seule dimension violente du groupe Etat islamique afin d’en analyser les dynamiques culturelles et sociales[5].

Une pluridisciplinarité nécessaire : réflexion sur les Terrorism Studies dans le champ universitaire.

Bien que fondé sur un constat sévère, l’objectif est néanmoins louable et l’exercice nécessaire. Pour ce faire, rappelle l’auteur, une perspective pluridisciplinaire est nécessaire pour articuler et répondre à des travaux essentiels déjà menés aux niveaux historique[6], sociologique[7], économique[8], juridique[9], psychologique[10] etc.

Bien que seulement effleurée dans l’ouvrage, cette exigence de pluridisciplinarité peut se replacer au centre du débat la question de l’ancrage universitaire des Terrorism Studies. Tout comme les War Studies, les études sur le terrorisme, en choisissant d’investir un objet plutôt qu’une méthode ou une ontologie spécifiques, souffrent d’une parcellisation au sein des universités. Aussi, historiens, économistes, politistes, juristes, anthropologues et linguistes se saisissent de phénomènes proches, de questions de recherche complémentaires, mais ne parvenant pas toujours à ce que se répondent leurs protocoles de recherche ou conclusions. Dans A Theory of ISIS, Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou parvient à articuler de façon convaincante les attendus historiques et de science politique. Néanmoins, et l’on peut le regretter, une véritable approche « systémique » du phénomène EI, telle qu’elle est préconisée par l’auteur, aurait gagné à ce que soient incorporées des perspectives économiques, juridiques, psychologiques ou encore ethnographiques, afin de saisir le phénomène dans sa complexité.

Théoriser l’EI.

De quoi l’EI est-il donc le nom ? Et comment théoriser ISIS ?

Trois piliers structurent le propos de l’auteur dans cet ouvrage, constituant sa théorie de l’Etat islamique.

  • Premièrement, le groupe Etat islamique doit être analysé, selon l’auteur, comme une continuation du groupe armé qui l’a précédé. Ainsi, analyser l’Etat islamique nécessitera de se pencher sur son prédécesseur, le chantre de l’Islamisme radical, le groupe Al Qaïda.
  • Deuxièmement, le groupe Etat islamique, s’il s’analyse dans l’histoire à moyen terme de l’islamisme radical, doit aussi se comprendre dans le contexte des développements locaux, en Syrie et en Irak. Pour l’auteur ainsi, l’Etat islamique est, dans un second temps, le résultat de développements politiques désastreux en Irak, à la suite de l’invasion américaine de ce pays en mars 2003. Il s’inscrit également dans le contexte de la guerre civile débutée en 2011 en Syrie, à l’issue des Printemps arabes.
  • Troisièmement, dans une temporalité plus longue, le groupe Etat islamique doit être compris comme le représentant de l’émergence d’un nouveau type de violence politique liée aux pratiques résurgentes de l’ère coloniale et de problématiques plus récentes d’interventionnisme militaire, dans un contexte communicationnel nouveau.

L’héritage Al-Qaïda – perspective historique et islamisme radical.

Dans le premier pilier, l’auteur adopte une posture davantage historique afin de dégager les éléments caractérisant le groupe et qui sont issus de l’héritage d’Al-Qaïda. Comme il l’explique, « l’EI est tout à la fois une continuité et une rupture à l’égard de l’entité qui a permis une telle émancipation[11] ».

L’auteur revient à cette occasion sur le moment clé qu’a constitué l’établissement d’Al-Qaïda dans l’histoire de l’islamisme radical. Trois éléments clés, établis par Al-Qaïda, ont permis l’épanouissement de l’islamisme radical : une diffusion transnationale régulière de la violence non-étatique, la militarisation de l’islamisme radical et la professionnalisation des opérations terroristes. C’est sur ces trois acquis, développés de façon très détaillés, que l’EI a pu, selon Mohamedou, s’épanouir. L’héritage d’Al-Qaïda est donc central dans la dynamique du groupe Etat islamique.

Pour autant, il serait contre-productif, nous dit l’auteur, d’assimiler l’Etat islamique à un nouvel avatar d’Al-Qaïda. Des différences notables sont à relever entre les deux groupes et l’EI s’est fait fort d’affirmer sa rupture à l’égard du groupe dirigé par l’égyptien Ayman al-Zawahiri. Ces différences sont notamment développées dans le troisième pilier.

Si ce pilier historique développé par Mohamedou est tout à fait complet et intéressant, permettant notamment de resituer les trajectoires des leaders Abdallah Azzam, Ossama ben Laden et Ayman al-Zawahiri, il ne constitue peut-être pas l’aspect le plus novateur du livre. Un certain nombre de travaux d’excellente qualité s’étaient déjà saisi de cette question de l’héritage al-Qaïda de l’Etat islamique[12]. Pour autant, l’analyse historique proposée par l’auteur autour de ce premier pilier est essentielle à l’approche systémique du phénomène qu’il promeut. Elle a en outre le mérite de resituer le groupe dans le temps long de l’islamisme radical, atténuant les allégations quant à son caractère proprement novateur.

Les tensions syro-irakiennes – perspective de relations internationales

Le deuxième pilier développé par Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou a vocation à analyser les dynamiques locales ayant nourri l’émergence du groupe Etat islamique. Un deuxième héritage expliquant l’émergence de l’Etat islamique est constitué, selon l’auteur, des actions des Etats-Unis en Irak après 2003. Le déploiement de troupes américaines en Irak en 2003 a représenté une réminiscence colonialiste réveillant un réflexe ancien de réaction antagoniste vis-à-vis du colonisateur. Pour Claudine Haroche, citée par Mohamedou,

Toutes les colonisations sont plus ou moins violentes, plus ou moins brutales, ouvertes ou insidieuses, étendues ou restreintes, mais toutes renvoient à l’absence, la privation, au déni d’autonomie ou d’estime de soi du colonisé ; et en cela, elles renvoient à de l’humiliation ; toutes génèrent le sentiment, l’émotion et, en conséquence, la conscience d’une oppression, d’une aliénation, d’une mise en esclavage, d’une dépendance, et, in fine, d’une totale impuissance[13].

Aussi, comprendre l’émergence de l’Etat islamique revient, selon l’auteur, à saisir les réactions anticolonialistes qui ont accompagné l’invasion américaine de 2003. En ceci, l’auteur adopte une posture virulente à l’égard des actions menées par les Etats-Unis, expliquant que « les contrôles que les Etats-Unis se sont assurés sur l’Irak leur ont permis de remplir deux missions implicites qui se situaient néanmoins au cœur des motivations ayant conduit à l’effort de guerre américain, à savoir refermer la page de la guerre du Golfe de 1991 et venger le 11 Septembre 2001[14] ». Les Etats-Unis ont donc cherché en Irak à démontrer qu’ils « avaient puni les Islamistes et les Arabes et pris le contrôle de leurs terres (sans tenir compte du fait que l’Irak n’avait rien à voir avec le 11 Septembre 2001)[15] ». Les violations des droits humains par les troupes américaines ont « donné naissance, selon l’auteur, à une génération plus brutale que la génération précédente, capable de faire preuve de violence extrême pour assouvir sa vengeance à l’égard des Etats-Unis[16] ».

Le groupe Etat islamique doit donc être saisi comme une conséquence directe d’une banalisation de la violence permise par l’invasion américaine de 2003 en Irak, selon Mohamedou. En libérant une « furie (…) qui s’est lentement développée en une forme monstrueuse de radicalisme extrême[17] », les Etats-Unis ont donc offert deux éléments cruciaux pour le développement du groupe Etat islamique : une banalisation de la violence dans la société irakienne ; un ressentiment généralisé à l’égard des Etats-Unis et des Occidentaux envahisseurs, en règle générale.

Loin de se limiter à l’Irak, Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou s’intéresse par la suite à la contagion de l’Irak vers la Syrie des dynamiques de violence, et décrit l’émergence, bien connue désormais, du front al-Nosra en Syrie à l’issue des mouvements sociaux de 2011 et de la guerre civile qui s’en est suivie.

Le constat d’une responsabilité de l’intervention américaine de 2003 en Irak n’est pas nouveau. Pour beaucoup, les violences perpétrées par les troupes américaines et la symbolique d’une nouvelle forme de colonisation en terre musulmane ont contribué dans une certaine mesure, au développement des violences extrêmes promues par l’Etat islamique. Pour autant, l’auteur, bien que soulignant l’importance cruciale de dynamiques locales n’impliquant pas les Etats-Unis ne semble pas développer ces éléments, laissant à voir une domination exacerbée de la responsabilité américaine dans la survenue du groupe Etat islamique. Néanmoins, cette thèse d’une responsabilité uniquement américaine peut être contestée. Comme souligné par Hegghammer dans son résumé de son dernier ouvrage, The Caravan, « Le jihadisme est devenu global pour des raisons spécifiques au Moyen-Orient. Le problème originel concernait moins l’intervention américaine et s’ancrait bien davantage dans les répressions politiques dans le monde arabe[18] ».

Aussi, bien que l’auteur reconnaisse le partage des responsabilités dans l’émergence de l’Etat islamique, la trop forte concentration de cet ouvrage sur les conséquences de l’intervention de 2003 laisserait à voir une responsabilité uniquement américaine qui, si elle doit être rappelée et soulignée tant elle est cruciale, peut s’avérer réductrice et faire fi des dynamiques locales d’autoritarisme des régimes en place qui auraient aussi leur place dans un schéma expliquant l’émergence du groupe Etat islamique.

L’EI : une nouvelle forme de violence politique ? – Anthropologie de la violence du califat.

Le troisième pilier constitue certainement le pilier le plus intéressant. Cherchant à saisir ce qui fait la spécificité du groupe Etat islamique dans l’histoire de la radicalité politique, Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou procède en deux étapes distinctes.

Il détaille en premier lieu le passage d’une base (qaedat) à un Etat (dawla) en décrivant le caractère innovant du projet politico-étatique du groupe Etat islamique. En développant une administration, des services avec des ministères, tribunaux et des documents officiels, le groupe Etat islamique pousse le projet politique beaucoup plus loin qu’avait pu le faire le groupe Al Qaïda. En ceci, l’analyse du groupe Etat islamique éclaire sur la vision politique de ses membres en esquissant un projet sociétal clair, fait de règles et d’institutions. L’Etat islamique est donc aussi un Etat (ou tout du moins un proto-Etat) qui doit être analysé comme tel. La réduction à la seule perspective wéberienne du monopole de la contrainte physique légitime aurait l’inconvénient de passer sous silence ses dynamiques organisationnelles, ses tensions hiérarchiques et ses orientations politiques au sein d’un territoire en mouvement.

Dans un deuxième temps, l’auteur propose d’analyser ce qui fait la spécificité de la violence politique portée par le groupe Etat islamique dans la modernité. Devenu une « marque » reconnue sur la scène internationale, le groupe Etat islamique fonde sa violence dans le spectacle. L’auteur offre donc une analyse de la dynamique de communication mise en œuvre par le groupe, insistant sur les narratifs du héros justicier souhaitant venger les musulmans, le recours aux symboles hollywoodiens comme repères de sens. L’auteur offre également une analyse des stratégies de diffusion de ces communications, soulignant la diversité des formats proposés, des langues de communication ou des mécanismes de diffusion aux différents membres ou disciples du groupe.

Ainsi, le groupe Etat islamique a rapidement pris conscience de la diversité des publics pouvant être attirés par la cause jihadiste. Le groupe a donc su, nous dit l’auteur, proposer une offre de communication diversifiée, répondant aux attentes de ces différents publics. En montrant que les causes des musulmans en Algérie, en Palestine, en Irak ou en Syrie rejoignaient les conditions des musulmans discriminés en France, Belgique, Angleterre ou des musulmans « menacés » par les incursions chrétiennes au Nigeria, Niger et Cameroun, le groupe construit une oummah virtuelle capable de produire des engagements réels. Plus précisément, cette auteure se réjouit des développements poussés offerts par l’auteur quant à la dynamique réactionnaire de la violence politique de l’EI. Le groupe EI violente ‘en réaction à’. Il riposte, assouvit sa vengeance, répond à. Aussi, pour Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou, la violence politique de l’EI doit-elle être saisie dans une perspective interactionniste. La violence de l’EI se nourrit de la violence de ceux qui le combattent.

Les capacités de communication du groupe Etat islamique ne sont plus à démontrer. Nombre d’ouvrages, rapports et articles scientifiques ont déjà détaillé les efforts mis en œuvre par le groupe pour communiquer à ses différentes audiences. L’apport de Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou à cette littérature réside dans le lien fait avec les piliers précédents. Une communication, aussi bien pensée soit-elle, ne peut être efficace que si elle dispose de codes, repères, concepts et penseurs auxquels se référer. Cette histoire conceptuelle sur laquelle bâtir un système de communication efficace ne peut se construire que par des années de formation à l’islamisme radical, par l’établissement de communautés de sens, de concepts compris de tous au sein du groupe (jihad, oumah, kufr etc). L’héritage d’Al Qaïda développé dans le premier pilier est ici essentiel. Mais une communication ne peut aussi être efficace que si elle rencontre la communauté capable de la recevoir. Le groupe Etat islamique a, nous dit l’auteur, perçu le ressentiment de la société irakienne à l’égard des Etats-Unis. Il a pu en ce sens bâtir une communication mettant l’accent sur la vengeance, sur la défense des victimes innocentes des violences perpétrées par les infidèles. La banalisation de la violence décrite par Mohamedou dans le deuxième pilier a en outre permis à l’Etat islamique de proposer une offre communicationnelle n’hésitant pas à exhiber la violence, au moyen de montages parfois sanglants, de décapitations et autres châtiments corporels violents.

La communication de l’Etat islamique est donc une composante essentielle de son succès. Mais elle ne peut être partie du succès du groupe que si elle est entendue dans son articulation avec des dynamiques de terrain, concrètes d’affrontement entre des groupes, des idées et des personnes. A Theory of ISIS propose une manière d’articuler ces dimensions, éclairant ainsi les raisons de certains des succès du groupe.

Conclusion.

En somme, considère l’auteur, l’Etat islamique est à la fois post-colonialiste, post-mondialisation et post-modernité.

 A Theory of ISIS offre une vue complète – parfois, engagée -,  à trois échelles, d’un phénomène souvent saisi, du fait de sa complexité, à l’échelle micro. Ici, l’auteur fait le pari de situer l’Etat islamique dans l’ordre global, dans les world politics, dans sa globalité et sa complexité. Cette ambition permet à l’auteur d’offrir un ouvrage complet, éclairant sur un phénomène souvent réduit à sa seule composante terroriste. La violence terroriste n’est qu’un aspect du groupe ; l’EI est aussi et surtout un projet politique, marqué par des composantes culturelles liées à un ancrage religieux et réagissant à des contraintes militaro-politico-économiques locales. C’est cet enchevêtrement unique qui a permis la naissance de l’extrême, de l’Etat islamique.

Marie Robin, doctorante (Centre Thucydide, Université Paris II Panthéon Assas / Center for War Studies, University of Southern Denmark). Co-responsable du Groupe Jeunes de l’AEGES. Co-responsable du groupe « Terrorisme » de l’AEGES.

 

[1] Mohamedou Mohammad-Mahmoud Ould, A Theory of ISIS. Political Violence and the Transformation of the Global Order, Pluto Press, 2018, p. 2. Initialement en anglais : « the focus on the group’s extreme violence and its alienating discourse has prevented deeper examination of the political and social conditions behind its rise ». Notre traduction.

[2] Ibid, p. 10.

[3] Hoffman Bruce, Inside terrorism. Third edition, Columbia University Press, 2017.

[4] Weiss Michael et Hassan Hassan, ISIS. Inside the army of terror, Regan Arts., 2015.

[5] Hegghammer Thomas (ed.), Jihadi culture. The Art and Social Practices of Militant Islamists, Cambridge University Press, 2017.

[6] Voir : Gerges Fawaz A., ISIS: A history, Princeton University Press, 2016; Chaliand Gérard et Blin Arnaud (dir.), Histoire du terrorisme, de l’Antiquité à Daech, Fayard, 2015.

[7] Voir par exemple : Bindner Laurence, “Jihadists’s Grievance Narratives against France”, ICCT Policy Brief, February 2018; Khosrokhavar Farhad, Le nouveau jihad en Occident, Robert Laffont, 2018; Micheron Hugo, Le jihadisme français. Quartiers, Syrie, prisons, Gallimard, 2019.

[8] Par exemple : Hausken Kjell, « A cost-benefit analysis of terrorist attacks », Defence and Peace Economics, 29 :2, 2018, p. 111-129.

[9] Laurens Henry et Mireille Delmas-Marty, Terrorismes. Histoire et droit., CNRS Editions, 2010.

[10] Voir : Horgan John, The psychology of terrorism, Routledge, 2005; Sageman Marc, Le vrai visage des terroristes. Psychologie et sociologie des acteurs du jihad, Denoël Impacts, 2005.

[11] Mohamedou Mohammad-Mahmoud Ould, op. cit., p. 32.

[12] On pensera notamment aux travaux de Fawaz Gerges, de Colin Clarke ou de Michael Weiss et Hassan Hassan. Voir : Gerges Fawaz, op. cit. ; Clarke Colin, Clarke Colin P., After the Caliphate. The Islamic State and the Future of the Terrorist Diaspora, Polity Press, 2019 ; Weiss Michael et Hassan Hassan, op. cit.

[13] Mohamedou Mohammad-Mahmoud Ould, op. cit., p. 71.

[14] Ibid,. 75.

[15] Idem.

[16] Ibid, p. 76.

[17] Ibid, p. 80.

[18] Hegghammer Thomas, « The Caravan : Abdallah Azzam and the Rise of Global Jihad », The Ambassador’s brief, 21 March 2020, https://www.ambassadorsbrief.com/posts/wreiMPKbnvgD8CHhs?escaped_fragment=

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